En France, la solidarité familiale se substitue souvent à la solidarité nationale, mettant l'aide aux personnes en situation de handicap à la charge exclusive des conjoints, enfants, fratries... Et cela 7 jours sur 7 souvent pendant une très longue période, voire pour la vie entière. APF France handicap dénonce régulièrement le manque de reconnaissance dont souffrent les proches aidants.

Le constat, déjà amer avant la crise sanitaire, s'est révélé plus amer encore durant le confinement !

Fort sentiment d'oubli, isolement accru et subi, intensification de l'aide à apporter : ce sont trois des enseignements tirés de l'enquête menée en mai dernier par le collectifs Inter-Association des Aidants Familiaux (CIAAF), en collaboration avec APF France handicap et l'Institut de Recherches Économiques et Sociales (IRES).

Les aidants.e.s familiaux ont, en effet, largement pallié la fermeture des établissements ou la réduction des services d'aide à domicile. Ils ont dû s'adapter très rapidement pour accueillir leur proche à domicile, concilier télétravail et rôle d'aidant…

Résultat ? Une intensification des tâches (domestiques, suivi médical, surveillance, soutien moral, soutien scolaire adapté…) qui a eu des effets négatifs sur leur santé physique et morale.

C'est pourquoi, sur la base de ces constats et des besoins exprimés par les aidants, avec le CIAAF, APF France handicap a demandé en juin dernier la mise en place immédiate d'un chèque de répit d'un montant de 1 000 € ainsi qu'une augmentation à court terme des services adaptés, de l'accompagnement professionnel à domicile et des solutions de répit avec hébergement.

Un plaidoyer "aidants" pour un choix d'aider librement consenti
A l'occasion de la journée nationale des aidants, APF France handicap a publié un plaidoyer d'alerte sur la situation des aidants. Vous pouvez le consulter sur notre site internet : https://www.apf-francehandicap.org/un-nouveau-plaidoyer-pour-les-aidantes-et-les-aidants